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Morts sans sépulture @Théâtre Au bout là-bas, le 12 Juillet 2013


Audrey Bertrand a choisi de mettre en scène le texte de Jean-Paul Sartre "Par amour pour ce texte (...) et sa visée humaniste. (...) afin de rappeler les combats d'engagement d'hier et de réanimer ceux d'aujourd'hui." précise-t-elle dans sa note de mise en scène. Quel choix ! Quel audace ! Quelle réussite! La Compagnie de l'Ombre Noire proposait son spectacle à Paris au Théâtre de Ménilmontant, ils ont décidé de nous atteindre à Avignon.
Un plateau divisé en deux  camps : oppresseurs / oppressés. La seule séparation n'est autre qu'un couloir où l'on souffre, du moins c'est ce que laissent deviner les ombres que l'on aperçoit. Les oppresseurs sont sous le signe de  l'obscurité. Le jeu de lumière de Charly Lhuillier a toute son importance. Boire, jouer aux cartes et torturer deviennent moyens de faire passer le temps. Pendant que nos résistants s'interrogent sur leur sort.
Je saluerai donc le jeu profondément humain de chacun des acteurs tant au niveau des oppresseurs que des miliciens.
La volonté de réanimer les engagements d'aujourd'hui a été réalisée très justement avec cette mise en scène qui n'hésite pas à rappeler l'intemporalité et universalité du texte du philosophe.

Une phrase me reste en tête à la fin de la représentation. Après avoir abattu d'un coup de revolver les miliciens Audrey Bertrand réplique "J'ai pensé que ça serait plus humain". Je n'entrerai pas dans une dissertation philosophique mais avec cette réplique et l'ensemble de la pièce on se demande ce qui nous caractérise, Nous, les humains.


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