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La nuit juste avant les forêts @Théâtre le Proscenium, le 15 Septembre 2013


Mettre en scène du Koltès est une tâche bien difficile. Nathalie Moncorger relève le défi de manière réussie. Contrairement à Patrice Chéreau qui a décidé de prendre une chambre d’hôpital comme décor, elle choisit un décor épuré. On en déduit la rue. Le temps semble s’être arrêté. Et voilà que nous interpelle un homme. Au milieu des autres, cet homme nous fait part de ses envies de révolte.  C’est Akim Ben Hafsia qui donnera le ton de ce qui bouillonne en cet homme, vêtu d’une veste en cuir, d’un pantalon et d’une paire de chaussures. Votre imaginaire fonctionne pour créer l’environnement. Un adroit jeu  de lumières pour mettre en avant les formes du visage, les expressions. Ben Hafsia joue l’étranger au milieu des hommes qui jouissent les uns sur les autres, il pousse ses cris de rage, dénonce cette société qui l’exaspère. Le texte de Koltès est brûlant d’actualité et Akim Ben Hafsia joue habillement bien en donnant vie aux mots de l’auteur. 


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