Deux
amis. Paul et Giovan. L’un aspire à devenir professeur, élever les âmes et l’autre
fils d’immigrés est séduit par les mots de la révolution prononcés par son
frère. Deux êtres pourtant si différents vont vivre une enfance bercée par le
langage tantôt élévateur tantôt révolutionnaire.
Jean Védrines signe ici son sixième roman d’une
plume toujours aussi poétique, subtile. S’exprimant à la première personne,
Giovan est le témoin de l’ascension sociale de son ami qui finit par chuter
brutalement. Il raconte leur enfance, en classe ou lors de leurs moments libres
où ils partagent leur vision du monde.
C’est
le récit d’une opposition permanente entre un langage des élites et un langage
libre. Un parfum d’enfance se mélange à la cruauté de la société tant décriée par Giovan.
Les deux compères sont liés par une amitié indestructible. Bien que
parfois critique à l’égard de son ami, Giovan est admiratif. Si Paul aime son
ami, il lui arrive d’être dur mais les mots peuvent dépasser la pensée.
Védrines est un amoureux des mots, son
écriture est fluide et les phrases sont toujours recherchées, pleines de
délicatesse. Elles touchent le lecteur, témoin d’une amitié que tout semble opposer.
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