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Sic(k) @Monfort-Théâtre, le 24 Janvier 2015



Au théâtre, les histoires sont racontées et parfois, des idées sont véhiculées. Sic(k) se présente comme un spectacle à cheval entre la discussion et la narration.

Alexis Armengol s’entoure de sa compagnie Théâtre à cru pour questionner sur nos addictions – aussi bien à l’alcool, qu’au tabac, qu’à l’Autre -. 
Les réponses échangées agissent comme la bande son du spectacle. 

S’enchaînent dialogues entre les comédiens et des témoignages d’anonymes ou de philosophes - notamment Deleuze - enregistrés pendant l’écriture. On se surprendrait même à vouloir prendre parti au débat.
L’addiction n’est pas propre à un genre.
Hommes ou femmes, ils subissent leurs addictions et les partagent. 
La grande salle se transforme en salle de conférence. On partage ses idées, sa joie de vivre, son mécontentement. Tout devient possible.

Sic(k) est une pièce résolument contemporaine tant elle mélange les formes scéniques - dont une performance plastique en direct – humaine et poétique par sa scénographie. 

L'Idéal club @Monfort-Théâtre, le 09 Janvier 2015


La compagnie 26000 couverts originaire de Dijon présente un spectacle qui s’ancre dans la mouvance du music-hall. Le Monfort-théâtre devient un immense cabaret où l’humour est roi.

L’Idéal club porte en lui une réflexion sur le spectacle idéal. Ici, idéal signifierait une ambiance totalement décalée, absurde et ouvertement tout public.

Tous les numéros se succédant sont hilarants : du jonglage avec une tente Quechua, ballet de cartons, trapèzes fictifs (puis avec des balais), concert de scies musicales où s’incruste une tronçonneuse… Pour notre plus grand bonheur de spectateurs, on ne peut pas s’empêcher de rire.

Tout cela porté par pas moins d’une dizaine de comédiens extrêmement dynamiques et des musiciens talentueux - The Rainbones -.

Pour sûr, ces 2 heures 50 de spectacle ne risquent pas d’ennuyer les spectateurs de tout âge confondu. Tout le monde ne peut que vouloir adhérer au club tant il bouscule notre quotidien, réveille nos esprits.


C’est un embarquement pour le pays du bonheur, du rêve et du burlesque.

Le final est un grand moment d’autodérision parfaitement géré, à l’image du spectacle : totalement déjanté ! 

Les cartes du pouvoir @Théâtre Hebertot, le 06 Janvier 2015



Stephen (Raphaël Personnaz) est un attaché de presse politique brillant. Il est très jeune et sa carrière est déjà bien commencée. Ambitieux, rien ne l'arrête. 
A sa charge, la préparation de la campagne des primaires de la présidence américaine sous la direction de Paul Zara (Thierry Frémont) qu'il adule depuis toujours. 
Liés par une forte amitié, les deux hommes s'engagent pour leurs idéaux dans un combat électoral sans merci. 

 Personnaz livre ici une excellente interprétation d'un attaché de presse détestable ; égoïste et arrogant. Le basculement de son personnage dans un état de paranoïaque est admirable. C'est dans cet état que d'autres facettes de l'attaché de presse surgissent et l'acteur les interprète avec brio. 
A ses côtés, Thierry Frémont joue celui qu'on pense convaincu, l'honnête. Moins arrogant que son confrère, il porte en lui l'affection pour le peuple. Frémont est très bon, livre un jeu sincère. 
Si ici il est question des personnages principaux, les personnages secondaires ne sont pas oubliés; le jeune frère Personnaz ne démérite pas et marche dans les pas de son aîné, Elodie Navarre fait une bonne journaliste reine du chantage  Roxane Duran stagiaire un peu frivole, fragile et un Francis Lombrail en parfait manipulateur. 

Les coulisses de la politique sont dévoilés. Et pour le moins qu'on puisse dire vraisemblables; le manque de scrupule, les journalistes en quête du scoop, la relation attaché de presse/journalistes, les magouilles, tout est montré. 

Dans une mise en scène qui mêle carrés mobiles et images filmées, la sobriété est efficace. La bande son est contemporaine et de qualité. 
Aucune longueur, l'histoire est bien rythmée grâce à des comédiens dynamiques. Les spectateurs sont portés par l'intrigue et ne s'ennuient jamais. 

Mercredi 7 Janvier 2015 // DRAME CHARLIE HEBDO


Mercredi 7 Janvier 2015 

Parce qu'aujourd'hui, c'est la liberté de la presse et la liberté d'expression qui ont été mises à mal.
Je ne trouve pas les mots suffisamment forts pour décrire mon état. 

Humanité, réveille-toi, je t'en supplie...

Je me contenterai uniquement d'afficher mon soutien à l'équipe de Charlie Hebdo et aux familles des victimes.