© Magda Hueckel |
Sexe, bridge et mort sont les maîtres mots de cette adaptation de Sur les valises, comédie en huit enterrements du dramaturge israélien Hanokh Levin et signent le retour haut en couleurs du metteur en scène polonais Krysztof Warlikowski. Les 19 comédiens de l'homme de théâtre fouleront les planches du Théâtre National de Chaillot pendant 4 soirs.
L'immense décor est loin d'être fixe : salle de cinéma, salon, aéroport, cabaret, bar ou encore salle de gym habillent le plateau central. Dans le fond un mur de portes vitrées abritent un crématorium d'où lequel dépasse un écran montrant un visage auréolé. En retrait côté cour, des toilettes publics sordides. Ce sont dans tous ces endroits que cinq familles s'agiteront, tous avec la même aspiration : partir. Leur agitation est rythmée par les disparitions progressives des personnages façon Dix petits nègres. Pendant que d'autres s'adonnent à la luxure. Parfois, le sexe et la mort cohabitent.
Warlikowski et sa troupe livrent un cocktail pour le moins extravagant qui s'attache à conserver le goût du plus dramatique et celui du plus absurde. Les courtes scènes de vie caustiques où valsent vieux et jeunes s'enchaînent. L'ambiance glauque s'entiche d'un ailleurs différent, meilleur. En dehors de quelques lenteurs - causées sans doute par le temps de lecture des sur-titres -, le directeur du Nowy Teatr de Varsovie signe une création riche, débridée et grinçante.
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