© Lucie Baudinaud |
Programmé dans le cadre du Grand Ouest Festival (GO festival) du centre dramatique national Le Quai, Niebo Hotel est un spectacle de danse pensé hors les murs pour le moins atypique. La compagnie la Parenthèse offre une pièce dansée d'une cinquantaine de minute dans les murs de plusieurs chambres d'hôtel - ici l'Hôtel Saint Julien à Angers -.
Le spectacteur est convié à suivre un parcours qui lui est propre. Lorsque nous arrivons dans la première chambre à la luminosité faible, une lettre manuscrite posée sur le lit nous attend. Une certaine Magda s'apprête à quitter l'hôtel où elle a rencontré ceux qu'elle considère comme sa nouvelle famille. Elle nous glisse qu'il est possible qu'elle ait oublié quelque chose, charge à nous de lui rapporter à la réception. Activation de l'interrupteur et le spectacle s'offre à nous.
Nous ne détaillerons pas ici le parcours suivi mais nous attarderons sur l'étrange voyage au gré des chambres, des rencontres, des fragments de vie. Soli ou duos, les performances s'enchaînent sans jamais se ressembler. L'espace très réduit des chambres contraint les corps des artistes sans jamais les perturber. L'expérience trouble, fascine. Pleins de grâce, les corps s'animent et se frôlent sur des musiques enregistrées ou sur des morceaux interprétés en direct. Les spectateurs peuvent être amenés à se croisent entre deux chambres ou même dans une chambre qui les réunit le temps d'une performance.
Christophe Garcia signe une très belle création soignée pour le moins intimiste qui offre aux spectateurs une parenthèse poétique suspendue dans le temps et l'espace. Le coup de maître réside dans le fait d'être parvenu à créer une diversité de parcours afin que chaque spectateur puisse vivre une expérience unique en son genre.
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