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Il faudra que tu m'aimes le jour où j'aimerai pour la première fois sans toi @Théâtre Paris Villette, le 21 Mars 2024

Si on devait faire une compétition avec les spectacles au titre le plus long, Il faudra que tu m'aimes le jour où j'aimerai pour la première fois sans toi est en bonne position aux côtés de La très bouleversante confession de l'homme qui a abattu le plus grand fils de pute que la terre ait porté. Au-delà de la plaisanterie, ils ont se sont trouvés un autre point commun.

© Guillaume Castelot

Dans cette pièce jeune public voire adulescent, Alexandra Cismondi s'est intéressée à l'adolescence et ses bouleversements dans une époque chahutée - pas si éloignée de la nôtre finalement -. Lo - interprétée par Lou Chauvain -  s'apprête à prendre une année de plus mais ce soir-là, toute la famille - Christophe PaouAnne-Elodie SorlinAlexandra Cismondi - retient son souffle. 

Parentalité, deuil, terrorisme, premier amour, militantisme, nouvelles technologies, tous ces sujets sont présents dans cette pièce. En peu de temps, elle a réussi à tous les positionner. A l'image d'un adolescent, c'est intense, profond et peut-être parfois un peu maladroit. Tout se passe très vite. Le public n'est pas un simple public de spectateurs, certains d'entre nous sont des personnages. 

Qui nous aurait prévenu ? Pour la déflagration de l'entrée dans la vie d'adulte, qui mieux que soi-même peut l'appréhender ? C'est un spectacle à l'image du public visé, ça se vit très fort. C'est aussi audacieux, poétique que tragique. Les quatre comédiens principaux passent dans toutes les émotions, certains se glissent dans plus d'un rôle à la fois. Un spectacle en montagnes russes comme on les aime, qui nous rappellent que nous sommes vivants et peut-être profondément humains. 

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