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Nous étions une histoire - Olivia Elkaïm

Olivia Elkaim est décrite comme une femme pleine d’énergie, pétillante par les gens qui la connaissent. C’est aussi ce qui m'a frappée d'emblée lors de notre rencontre. Je ne connaissais rien de son univers littéraire.

Lors de notre rencontre, j’en ai profité pour lui acheter son dernier roman en date : Nous étions une histoire.

Prenant pour origine la chanson de Léo Ferré "Words...words...words", le roman est une histoire familiale, qui remonte dans le temps, jusqu’à la colonisation en Tunisie.

Anita, journaliste reporter d’images est en couple avec Louis. De leur union naît Orson. Tout le monde s’en réjouit. Il n’y a qu’Anita qui le vit mal. Cette naissance la ramène à sa propre enfance. A réfléchir à sa relation avec sa mère, qui elle-même avait une relation conflictuelle avec sa mère.

Au vue de l’état "toxique" dans lequel se trouve Anita, Louis l’incite à partir le temps qu’il lui faudra pour aller mieux. Anita respecte cette décision et part se ressourcer dans le sud de la France, se plongeant dans son propre passé.

Les premières pages décrivent l’accouchement. Toute la souffrance endurée y est décrite crûment. L’enfant lui échappe.

Si l’écriture est dure voire même violente au fil des pages, Olivia Elkaim sait alléger son propos avec quelques touches d’humour.

Le roman se divise en trois grands chapitres : Naissance, Exil et Retour ; une véritable quête identitaire. Introspection. Les fantômes ont beau hanter le présent c'est souvent pour mieux le comprendre. Ce qui explique sans doute le frisson que j'ai pu ressentir à la dernière page.

Simone de Beauvoir disait « On ne naît pas femme, on le devient ».

Dans le même ordre d’idée, Olivia Elkaim dirait sans doute « On ne naît pas mère, on le devient ».

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