© Veerle Vercauteren |
Les spectateurs sont conviés à pénétrer dans ce qui s'apparente à un immense parking où pas moins d'une trentaine de véhicules sont recouverts d'une bâche blanche. Les ternes néons crépitent. Bruits industriels et chants d'oiseaux cohabitent. Un corbeau croisse. Un homme noir vêtu d'une combinaison blanche - gage de pureté ? - façon mécano émerge. Il remplacera la combinaison par une toge de la même couleur. Quatre autres hommes vêtus à l'identique, perchés sur de hauts talons, le rejoignent. Un rituel est-il en cours ? Au son des cloches, les hommes circulent dans ce garage tels des bergers guideraient leurs bestiaux. Célébration d'une messe futuriste; ils soulèvent et renversent une voiture. Laissant apparaître successivement un buste blanc, un crâne rouge et des oranges.
La parole ne sera que très peu présente dans cette performance. Obscure, elle interroge l'art mais platement. Les métaphores sont intéressantes mais insuffisantes. C'est principalement la forme qu'il faudra retenir, qui peut, par certains aspects, rappeler le film fleuve de Matthew Barney River of Fundament. Castellucci réussit ses images. Bien qu'il ne cherche pas à communiquer une réponse particulière ni à orienter les spectateurs, le faiseur gagnerait à donner un peu plus de matière.
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