Mettre
en scène du Koltès est une tâche bien difficile. Nathalie Moncorger relève le
défi de manière réussie. Contrairement à Patrice Chéreau qui a décidé de
prendre une chambre d’hôpital comme décor, elle choisit un décor épuré. On en
déduit la rue. Le temps semble s’être arrêté. Et voilà que nous interpelle un
homme. Au milieu des autres, cet homme nous fait part de ses envies de révolte.
C’est Akim Ben Hafsia qui donnera le ton
de ce qui bouillonne en cet homme, vêtu d’une veste en cuir, d’un pantalon et
d’une paire de chaussures. Votre imaginaire fonctionne pour créer
l’environnement. Un adroit jeu de
lumières pour mettre en avant les formes du visage, les expressions. Ben Hafsia
joue l’étranger au milieu des hommes qui jouissent les uns sur les autres, il
pousse ses cris de rage, dénonce cette société qui l’exaspère. Le texte de
Koltès est brûlant d’actualité et Akim Ben Hafsia joue habillement bien en
donnant vie aux mots de l’auteur.
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