Quelques années avant même que ce blog ne voit le jour, je m'étais rendue à la Maison des Métallos pour y découvrir mon premier spectacle de Joël Pommerat : Le petit chaperon rouge. Et si à ce moment-là, je ne l'avais pas retranscrit, j'avais beaucoup apprécié ce travail du metteur en scène contemporain.

Pas moins de quatorze comédiens - rejoints par une quinzaine de figurants - déploient une énergie décapante pour offrir un spectacle monumental - scindé en 3 parties - de 4 heures 30. Loin d'une simple reconstitution de la Révolution Française, le metteur en scène choisit de s'attarder sur les périodes de discussions en intérieur : à Versailles pour assister aux fondements de l'Assemblée nationale en passant par les Etats généraux, les salons royaux, à Paris au Louvre ou encore dans un comité de quartier.
Perchés dans les baignoires ou installés dans l'orchestre, les nombreux comédiens nous font revivre avec intensité les débats enflammés sans excès de langage qui se veut au plus près de celui que l'on a aujourd'hui. Toute ressemblance avec la réalité ne serait-elle que fortuite ? Ce n'est vraiment pas fait exprès. L'immersion est totale au point de se laisser tenter par les applaudissement pour marquer son adhésion.
Et, bien évidemment, pour saluer ce moment de théâtre particulièrement puissant marqué par le bruit et la fureur.
Au-delà du spectacle, Joël Pommerat parvient à inviter les spectateurs à s'interroger sur la démocratie et ses fondements.
Et, bien évidemment, pour saluer ce moment de théâtre particulièrement puissant marqué par le bruit et la fureur.
Au-delà du spectacle, Joël Pommerat parvient à inviter les spectateurs à s'interroger sur la démocratie et ses fondements.
Le tableau final - dont on ne dira rien du contenu - est absolument magnifique et, parce qu'après tout, "Ca ira".