Et si le travail du jeune Cyril Teste ne cessait de gagner en intensité après chaque création ? Après avoir brillamment relevé le défi de la mise en scène d'Hamlet à l'Opéra comique, le carpentrassien poursuit son chemin avec un projet d'une autre envergure : Opening night. Teste s'entoure pour l'occasion d'un casting de haut niveau : Isabelle Adjani, Frédéric Pierrot, Morgan Lloyd Sicard et Zoé Adjani.
Inspiré du film de John Cassavetes, le spectacle de Cyril Teste se veut expérimental jusqu'au bout, où la construction doit permettre la destruction. Imaginons alors que chaque soir se doit d'être la première de la première. Le séjour au cœur du laboratoire du Professeur Teste s'avère saisissant.
Cyril Teste, en ce jour de générale, joue avec le flou ; ce qui est de l'ordre de la répétition, ce qui n'en est plus et la mise en abyme du théâtre dans le théâtre, de la célébrité qui joue la célébrité. Fidèle à son terrain de jeu, Teste s'amuse avec rigueur des plans filmés : ce qu'il retiendra, ce qu'il oubliera, nul ne le saura vraiment, pas même son collectif. Un flou pour le moins enchanteur. Adjani qui n'avait pas foulé les planches de théâtre depuis bien longtemps brille de par sa beauté féline mais également par son jeu si sensible, si intense. Son regard larmoyant happe. Bien qu'elle soit la tête d'affiche, elle est discrète, n'impose rien. Morgan Lloyd Sicard et Frédéric Pierrot touchent par leur justesse et désemparement. La nièce de la vedette fait quelques apparitions. C'est à elle qu'a été attribuée le rôle de Nancy, la disparue.
Bien sûr, dès lors que chaque représentation sera unique, on serait tentés de s'y rendre chaque soir et de découvrir ce qui a été modulé. Mais ne serait-ce pas là casser la part de surprise ? Le noir et blanc à l'écran ne montre pas le passé, il s'ancre dans le moment présent fugace. Le tonnerre d'applaudissements de ce soir-là n'est pas démérité.
Inspiré du film de John Cassavetes, le spectacle de Cyril Teste se veut expérimental jusqu'au bout, où la construction doit permettre la destruction. Imaginons alors que chaque soir se doit d'être la première de la première. Le séjour au cœur du laboratoire du Professeur Teste s'avère saisissant.
Cyril Teste, en ce jour de générale, joue avec le flou ; ce qui est de l'ordre de la répétition, ce qui n'en est plus et la mise en abyme du théâtre dans le théâtre, de la célébrité qui joue la célébrité. Fidèle à son terrain de jeu, Teste s'amuse avec rigueur des plans filmés : ce qu'il retiendra, ce qu'il oubliera, nul ne le saura vraiment, pas même son collectif. Un flou pour le moins enchanteur. Adjani qui n'avait pas foulé les planches de théâtre depuis bien longtemps brille de par sa beauté féline mais également par son jeu si sensible, si intense. Son regard larmoyant happe. Bien qu'elle soit la tête d'affiche, elle est discrète, n'impose rien. Morgan Lloyd Sicard et Frédéric Pierrot touchent par leur justesse et désemparement. La nièce de la vedette fait quelques apparitions. C'est à elle qu'a été attribuée le rôle de Nancy, la disparue.
Bien sûr, dès lors que chaque représentation sera unique, on serait tentés de s'y rendre chaque soir et de découvrir ce qui a été modulé. Mais ne serait-ce pas là casser la part de surprise ? Le noir et blanc à l'écran ne montre pas le passé, il s'ancre dans le moment présent fugace. Le tonnerre d'applaudissements de ce soir-là n'est pas démérité.
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