Je n’ai jamais lu les ouvrages de Yannick Haenel, c’est donc ma première
lecture. Rentrée littéraire faisant contexte c’est l’occasion. Me laissant
tenter par une histoire basée sur une insurrection, je ne regrette pas. J’y ai
trouvé une écriture plutôt crue ce qui m’a peut-être faite vivre davantage dans
le récit. On rencontre le personnage de Jean Deichel (apparemment ce n’est pas
la première fois qu’on le trouve, il aurait déjà fait son apparition dans le
roman Cercle), un homme qui a décidé
de vivre dans sa voiture. Il l’a décidé après avoir été exclu de son logement.
Cet homme bouleverse un peu les codes sociaux ; il refuse de voter et de
travailler. C’est en quelque sorte refuser la soumission. Sa vie se résume donc
à des errances dans Paris et des soirées bien arrosées entre amis. Pendant ses
vagabondages il est confronté à un étrange grafiti ; « La société
n’existe pas ». Pour cet homme qui s’est exclu du monde, cette phrase
prend sens, en dessous il trouve le signe du Renard pâle ; un dieu qui est
né au cœur de la destruction, la divinité anarchiste tout droit venue d’Afrique.
Lui vient alors une sorte d’illumination ; rejoindre la révolution. Deux
de ses amis sans-papiers trouvent la mort, il se sent d’autant plus concerné
par ce bouleversement.
Le choix du pronom « Je » initial transformé en « Nous » par la suite m’apparait comme plutôt judicieux. Cette solitude qui devient une communauté ; plusieurs « Je » qui se sentaient seuls deviennent « Nous » qui ne sommes pas seuls mais ne formons qu’un. Une révolution ne peut être individualiste. On pense alors au mouvement Anonymous, un rassemblement d’anonymes, unis pour la même cause.
Révolution remarquable que celle de ces canidés, elle brise le cliché d’une révolte violente, ils veulent bouleverser l’ordre établi en empêchant les arrestations de familles de sans-papiers.
Le choix du pronom « Je » initial transformé en « Nous » par la suite m’apparait comme plutôt judicieux. Cette solitude qui devient une communauté ; plusieurs « Je » qui se sentaient seuls deviennent « Nous » qui ne sommes pas seuls mais ne formons qu’un. Une révolution ne peut être individualiste. On pense alors au mouvement Anonymous, un rassemblement d’anonymes, unis pour la même cause.
Révolution remarquable que celle de ces canidés, elle brise le cliché d’une révolte violente, ils veulent bouleverser l’ordre établi en empêchant les arrestations de familles de sans-papiers.
J’ai donc apprécié ce roman, lu dans
les transports et parfois je me posais aux endroits dont Jean Deichel fait
mention pour pouvoir mieux ressentir cette insurrection naissante. La révolte gronde
quelque part dans Paris… Ouvrez l’œil !
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