« Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède. » Ellen Parr
Les cartes du pouvoir @Théâtre Hebertot, le 06 Janvier 2015
Stephen (Raphaël Personnaz) est un attaché de presse politique brillant. Il est très jeune et sa carrière est déjà bien commencée. Ambitieux, rien ne l'arrête.
A sa charge, la préparation de la campagne des primaires de la présidence américaine sous la direction de Paul Zara (Thierry Frémont) qu'il adule depuis toujours.
Liés par une forte amitié, les deux hommes s'engagent pour leurs idéaux dans un combat électoral sans merci.
Personnaz livre ici une excellente interprétation d'un attaché de presse détestable ; égoïste et arrogant. Le basculement de son personnage dans un état de paranoïaque est admirable. C'est dans cet état que d'autres facettes de l'attaché de presse surgissent et l'acteur les interprète avec brio.
A ses côtés, Thierry Frémont joue celui qu'on pense convaincu, l'honnête. Moins arrogant que son confrère, il porte en lui l'affection pour le peuple. Frémont est très bon, livre un jeu sincère.
Si ici il est question des personnages principaux, les personnages secondaires ne sont pas oubliés; le jeune frère Personnaz ne démérite pas et marche dans les pas de son aîné, Elodie Navarre fait une bonne journaliste reine du chantage Roxane Duran stagiaire un peu frivole, fragile et un Francis Lombrail en parfait manipulateur.
Les coulisses de la politique sont dévoilés. Et pour le moins qu'on puisse dire vraisemblables; le manque de scrupule, les journalistes en quête du scoop, la relation attaché de presse/journalistes, les magouilles, tout est montré.
Dans une mise en scène qui mêle carrés mobiles et images filmées, la sobriété est efficace. La bande son est contemporaine et de qualité.
Aucune longueur, l'histoire est bien rythmée grâce à des comédiens dynamiques. Les spectateurs sont portés par l'intrigue et ne s'ennuient jamais.
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