
Harpagon est ici interprété par un Laurent Poitrenaux débordant d'énergie. Il en fait un avare survolté, tyrannique, qui terrorise son entourage et obsédé maladif par l'argent. Pendant un peu plus de deux heures, Poitreneaux nous fait tantôt rire tantôt grincer des dents. Ses proches subissent et le public finit par se faire prendre à partie lui-aussi. Les jeunes comédiens - Tom Politano, Myrtille Bordier, Alexandre Pallu, Louise Dupuis, Julien Storini et Marion Barché - qui l'entourent n'en sont pas moins talentueux.
L'adaptation est contemporaine; la scène se déroule dans un entrepôt où s'accumulent les cartons. On imagine alors facilement la rétention de biens d'exception.
Si le metteur en scène s'accorde à dire que le fond du texte est comique, sa lecture est nettement plus sombre, plus provocante et brillante. Lagarde prend soin de noircir la comédie en passant sous silence la scène de résolution des mariages. La scène finale devient un prolongement de la personnalité cruelle d'Harpagon.
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