Bienvenue en Corée du Nord @Théâtre de Belleville, le 06 Janvier 2019



© Alban Van Wassenhove
Dix jours en Corée du Nord. En bons touristes qui suivaient de près les indications du régime. C'est ce séjour qui se veut être l'élément déclencheur de ce spectacle. Ce dernier rapporte la rencontre de la fantaisie des clowns avec la fermeté du régime coréen. Ce n'est pas un simple carnet de voyage avec des anecdotes sur la vie quotidienne du peuple coréen, c'est aussi un récit des émotions ressenties sur place. 

Et la palette est saisissante. La fine équipe se sent manifestement changée. Ils seraient plus proches, l'esprit de communauté a pris le dessus en se scrutant un peu quand même. Il ne faudrait quand même pas qu'un faux pas vienne saccager l'esprit de groupe établi. Danse des missiles bancale, numéro de gymnastique rythmique étrange, chants de propagande subliminaux - le chanteur (d)Joe Dassin aurait été un grand défenseur de la Corée du Nord avec sa chanson culte L'été indien - autant de moments insolites au service du rire. Tout en étant également révélateurs de leurs fragilités et de leurs peurs qu'ils essaient de camoufler. Tentative qui commence par le fait de recommencer l'entrée en matière par soucis de fiabilité.

Bienvenue en Corée du Nord est un spectacle étrange. Etrange, dans la mesure où il suscite une curiosité ; au-delà de ce que les images que diffusent le monde occidental, qu'en est-il vraiment ? Quelques anecdotes bien senties sont livrées : le décalage horaire entre les deux Corées, le calendrier qui démarre en 1912... mais encore ? Marie-Laure Baudain, Alexandre Chatelin, Laura Deforge et Adelaïde Langlois s'activent dans tous les coins, ne laissent place à aucun excès déplacé - la scène du "baiser baveux" est sans doute l'acte "blasphématoire" unique du spectacle -.Véritable enchaînement de fantaisies, de drôleries en tous genres, la compagnie de la Cité signe un spectacle qui ne peut susciter que la curiosité.  



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