Pour entrer dans le spectacle, Sylvain Sounier a conservé les codes d'un certain metteur en scène très en vogue et très apprécié par ici. Il vient nous chercher dans le hall du théâtre, il crie alors qu'on n'est pas encore rentré, il crapahute sur les tables, c'est sa manière bien à lui de nous souhaiter la bienvenue dans son monde et par extension, sa tête.
Les souvenirs, les (dés)illusions s'entremêlent avec humour et gravité, parfois. Les personnages sont nombreux, tous aux personnalités flamboyantes. Le comédien ne se ménage pas en se démultipliant autant. J'ai dans la tête un sac de frappe ou la beauté d'un geste sans répit.
Le monologue de Sounier ne fait pas dans la poésie, elle n'y aurait pas sa place. On se laisse, à notre tour, frapper par la franchise qui parfois peut sembler parfaitement improvisée. Le comédien est accompagné en musique par Maxime Kerzanet, qui lui offre des moments de respiration parfois purement électroniques et d'autres, plus classiques ou même punk.
J'ai dans la tête un sac de frappe est un spectacle que l'on dédiera à tous les comédiens en herbe qu'ils soient amateurs ou professionnels, guidés si ce n'est par l'amour du jeu, la passion d'un art total : le théâtre.
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