Gaspard Proust @Théâtre du Rond-Point, le 11 Janvier 2013


«  Je sais très bien pourquoi vous venez. Vous êtes incapables de vous faire rire tous seuls. »
Gaspard Proust, ou le presque chic type qui n’y va pas de mains mortes. Il ne mâche pas ses mots. 

Il va droit au but. Et ne rate pas du tout sa cible.


L’humoriste arrive d’une manière totalement naturelle sur scène, retirant sa veste, envoyant un dernier message qui met tout son temps à s’envoyer. Le comique préfère cette situation ; un pur gain de temps. 


Il fait semblant de se plier au formalisme puis "attaque" directement. En bon public on l’applaudit, Monsieur n’est pas très modeste « le fascisme a commencé comme ça hein. Avec des applaudissements »


Ca fait rire mais ça calme. D'après l’humoriste ; « Ca gêne hein. J’aime bien, on va continuer ». 

Le jeune comique ne veut pas être comparé mais rien à faire, il nous rappelle l'attitude désabusée et le cynisme du grand Desproges

S'attaquant à tous les sujets sans aucun tabou, il fait rire tout le monde à des degrés différents. Mêlant à cela des références culturelles toujours bien choisies pour ponctuer ses vannes. 
Gaspard Proust étale son savoir de polyglotte, n’hésitant pas à parler Anglais en se la jouant acteur américain you know ou tenter des blagues polonaises ou encore scander des chants d'un certain registre Allemand. 

Dans le public c’est très mixte : des couples, des jeunes, des moins jeunes ou « des seniors », des Parisiens, des provinciaux, des gauchistes, des p’tits bourges tout le monde en aura pour son grade.
Ce même public rit, applaudit, laisse échapper des « Oh il a osé ! ».


Oui Gaspard Proust ose TOUT.
Et c’est pour ça qu’on l’aime bien.  Ou au contraire qu'on le déteste.


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