Trois sœurs @Théâtre Studio (Alfortville), le 28 Novembre 2013


Christian Benedetti est toujours dans son cycle Tchekhovien. Après La Mouette en 2011 et L’Oncle Vania en 2012, le metteur en scène propose Trois sœurs. L’aventure commence au pas de course. Et la course est loin d’être au ralenti !
La scénographie n’est pas bien compliquée : une grande table, pas moins de douze chaises, un piano et quand on change de salle, deux lits, deux paravents. Cette simplicité de mise en scène donne un ton contemporain à la pièce.  La course étant vive, elle fait écho à notre angoisse du temps qui s’écoule si rapidement. Pourtant il arrive que le temps soit suspendu en l’espace de quelques secondes par l’intermédiaire d’arrêts sur image.
Les personnages n’ont pas de psychologie mais des caractères et des structures mentales si l’on respecte les mots du metteur en scène. Ces structures mentales qui permettent de créer des espoirs pour les voir aussitôt se détruire. L’impuissance des sœurs face à la situation est remarquable.
La progression dramatique est ponctuée par quelques moments comiques où le rire reste amer.
La scène finale est bouleversante. Les trois sœurs alignées nous regardent, nous traversent presque d’un seul regard. 




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