Journal d'un corps @Théâtre du Rond-Point, le 15 Juin 2014

Le plateau d’Oria Puppo est simple ; un bureau orné d’un petit jardin verdoyant, un tabouret, une chaise et pas moins de douze luminaires aux abat-jours noirs. Dans le fond, un écran rouge qui pour rendre compte du journal affiche les dates en typologie manuscrite.

Daniel Pennac arrive côté jardin, son journal à la main, il s’attable. Un père décédé fait parvenir, par le biais du notaire, un carnet de bord à sa fille, Lison. Elle n’y trouvera nulle trace d’états d’âme, juste le récit du corps de son père disparu.

Le récit démarre avec la douce voix de sa propre fille; Alice Pennacchioni.
Pennac poursuit la lecture. Son expérience de professeur de Français lui a permit d’acquérir un timbre de voix si particulier, qu’il est toujours plaisant d’entendre. Dans ce journal, il narre toutes les expériences qu’a vécu son corps de ses 13 à ses 87 ans.

Chaque expérience est décrite avec beaucoup de tendresse, d’humour et d’humanisme.
 La sélection des passages lus joue avec les émotions, tantôt il évoque les premières fois, le décès de son petit-fils, pour revenir sur une touche d’humour : les « pets toussés ». Le public assiste sagement à cette lecture, qui le ramène parfois à son propre vécu. Notre vécu car comme le dit Pennac, « le corps est un territoire commun à tous les hommes ». Le corps c’est l’enveloppe de notre être, c’est notre bouclier. Deux leçons se côtoient ; la leçon de vie et celle d’anatomie.

Sans tabou, Pennac nous fait (re)découvrir notre corps. Il arrive qu’un corps parle plus que l’âme.

1 commentaire:

  1. Quelle coïncidence! Je suis entrain de le lire et je trouve ça brillantissime!! Qu'est-ce que j'aimerai rencontrer Daniel Pennac!! Flo

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