Attention !
Cette pièce ne comporte aucun dialogue, seuls les sons font office de langage.
Les différents employés communiquent entre eux à base de borborygmes et d’une
gestuelle suffisamment expressive pour se faire comprendre. Le spectacle se
veut avant tout sonore ; les bruits de la machine à café, la chasse d’eau,
le cliquetis des claviers se mélangent et racontent l’enfer de l’open space.
Tous
les clichés des personnalités que l’on peut croiser au travail sont réunis :
la femme agaçante qui fait un bruit atroce avec ses chaussures à talons (Stéphanie Barreau), l’alcoolo qui
profite que ses collègues sont occupés pour boire une flasque qu’elle cache
dans son sac (Dédéine Volk Léonovitch),
la jeune timide complexée (Agathe Cémin)
qui se cache derrière ses lunettes, à qui on hésite pas à refiler les gros
dossiers, le jeune cadre charmant qui plait à toutes ses collègues (Loup-Denis Elion), le stressé touché
par le ridicule (Gabriel Dermidjan),
le suicidaire que personne ne voit (Emmanuel
Jeantet) et bien sûr, le patron au plus haut point caricatural, transformé
en Hitler (Gil Galliot).
Chaque
mimique est une perle d’humour, les moments de ralentis ou même d’accélération
sont parfaits. Les comédiens maîtrisent l’essentiel ; leurs gestuelles.
Une heure et demie qui narre l’absurdité d’un huis clos quotidien.
Si
c’est surtout l’humour qui est présent, le tragique y trouve sa place mais pour
savoir pourquoi, il faut s’y rendre et vite !
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