Open Space @Théâtre du Rond-Point, le 17 Octobre 2014

La grande salle Renaud-Barrault du Théâtre du Rond-Point fait office d’entreprise. Une journée dans une petite compagnie d’assurance de l’ouverture à la fermeture, l’histoire n’est autre que le quotidien de la vie en open space.

Attention ! Cette pièce ne comporte aucun dialogue, seuls les sons font office de langage. Les différents employés communiquent entre eux à base de borborygmes et d’une gestuelle suffisamment expressive pour se faire comprendre. Le spectacle se veut avant tout sonore ; les bruits de la machine à café, la chasse d’eau, le cliquetis des claviers se mélangent et racontent l’enfer de l’open space.

Tous les clichés des personnalités que l’on peut croiser au travail sont réunis : la femme agaçante qui fait un bruit atroce avec ses chaussures à talons (Stéphanie Barreau), l’alcoolo qui profite que ses collègues sont occupés pour boire une flasque qu’elle cache dans son sac (Dédéine Volk Léonovitch), la jeune timide complexée (Agathe Cémin) qui se cache derrière ses lunettes, à qui on hésite pas à refiler les gros dossiers, le jeune cadre charmant qui plait à toutes ses collègues (Loup-Denis Elion), le stressé touché par le ridicule (Gabriel Dermidjan), le suicidaire que personne ne voit (Emmanuel Jeantet) et bien sûr, le patron au plus haut point caricatural, transformé en Hitler (Gil Galliot).

Chaque mimique est une perle d’humour, les moments de ralentis ou même d’accélération sont parfaits. Les comédiens maîtrisent l’essentiel ; leurs gestuelles. Une heure et demie qui narre l’absurdité d’un huis clos quotidien.

Si c’est surtout l’humour qui est présent, le tragique y trouve sa place mais pour savoir pourquoi, il faut s’y rendre et vite ! 

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