« Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède. » Ellen Parr
River of Fundament @Cité de la musique, le 25 Octobre 2014
En 1983, Norman Mailer signait son roman Nuit des temps (Ancient evenings).
Un récit pour le moins atypique qui se contextualise du temps de l'Egypte de Ramsès II, l'auteur le confie à Matthew Barney un an avant de décéder.
Barney y trouvera une véritable source d'inspiration qui donnera naissance à ce film opéra :
River of Fundament.
Explorant les thèmes de la vie, la mort et la réincarnation, ce chef-d'oeuvre est à la croisée de la performance, de l'opéra et du cinéma. Le genre est encore indescriptible, on se laisserait tenter à le placer dans le drame psychologique mais tout reste possible.
Matthew Barney est bien connu pour ses créations contemporaines aussi surprenantes les unes que les autres. Découpé en trois actes, une durée de six heures, River of Fundament est un condensé d'images provocantes, crues où se croisent moments chantés et dialogues de divinités rivales. Ces images choc se mélangent à des instants presque documentaires d'une esthétique remarquable. Toutefois, l'oeuvre est recommandée à un public averti.
Jonathan Bepler signe une création musicale qui s'éloigne de l'idée d'une bande originale traditionnelle. Tous les styles musicaux se confondent, de nouveaux instruments voient le jour uniquement pour l'occasion et toutes les formes de chant s'y retrouvent; duos, trios, quatuors...
Si la trame narrative reste complexe à suivre - une alternance de flashbacks et de scènes ancrées dans le présent de l'action - le public est concentré, presque figé, captivé par ce voyage au cœur d'un univers pharaonique. L'humour ultra-cynique fera rire discrètement.
Le Festival d'Automne a su proposer une aventure riche et pour le moins intense qui ne manque pas d'audace.
Trailer :
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