Après d'importants travaux, les Plateaux Sauvages ouvraient leurs portes en 2018. Nous les avons poussées en mars 2019 pour découvrir le spectacle, la performance présentée au dernier Festival d'Avignon - dans le cadre des Sujets à Vif - de l'artiste queer Vanasay Khamphommala Orphée aphone précédé par L'invocation à la muse.
Les spectateurs entrent progressivement dans la salle. Le spectacle commence à la même vitesse. Un écran projette un texte qui semble s'écrire en direct. On entend pianoter sur un clavier. L'éclairage perd graduellement son intensité. C'est parti !
L'invocation à la muse est un rite. Une entrée en matière courte et particulièrement physique. Vanasay Khamphommala incarne le poète en plein processus créatif, entre sur le plateau à l'aveugle ; un sac en tissu recouvre son visage. Progressivement dévêtue jusqu'à ne porter plus qu'une culotte rouge en dentelle, Vanasay Khamphommala reçoit quelques coups de ceinture en cuir par sa dominatrice Carita Abell et se fait transpercer avec des aiguilles. Entre incantations et pratiques sado-masochistes, le duo propose une performance des plus singulières. La performance pose-t-elle la question de vivre la quête d'inspiration comme une véritable souffrance ?
S'ouvre ensuite la création originale Orphée aphone. Orphée plonge dans les enfers à la recherche de son aimée Eurydice. Voilà que ce dernier a perdu sa voix. Quand le chanteur ne peut plus chanter, ne reste que la parole... Convaincre les dieux avec de la poésie, voilà ce qu'il lui reste à faire. Et les alexandrins s'enchaînent non sans humour. La tragédie prend alors une tournure plus légère. Orphée danse, Orphée implore, Orphée pleure, Orphée récite mais Orphée échoue et se laisse mourir. Tel un inséparable ne pouvant pas vivre sans son congénère.
Mais l'inséparable se fait phénix et se réincarne en Eurydice. Une Eurydice qui souffre terriblement. De manière presque enfantine, elle se demande quand va arriver son Orphée. L'attente se fait terriblement longue. Eurydice finit par être frappée par la narcolepsie, l'interprétation en devient drôle. Par intermittence, se croisent la poésie et le sommeil.
Khamphommala livre ici une réécriture particulièrement originale du mythe d'Orphée et révèle un véritable talent pour s'amuser avec les registres tragiques et comiques.
Les spectateurs entrent progressivement dans la salle. Le spectacle commence à la même vitesse. Un écran projette un texte qui semble s'écrire en direct. On entend pianoter sur un clavier. L'éclairage perd graduellement son intensité. C'est parti !
L'invocation à la muse est un rite. Une entrée en matière courte et particulièrement physique. Vanasay Khamphommala incarne le poète en plein processus créatif, entre sur le plateau à l'aveugle ; un sac en tissu recouvre son visage. Progressivement dévêtue jusqu'à ne porter plus qu'une culotte rouge en dentelle, Vanasay Khamphommala reçoit quelques coups de ceinture en cuir par sa dominatrice Carita Abell et se fait transpercer avec des aiguilles. Entre incantations et pratiques sado-masochistes, le duo propose une performance des plus singulières. La performance pose-t-elle la question de vivre la quête d'inspiration comme une véritable souffrance ?
S'ouvre ensuite la création originale Orphée aphone. Orphée plonge dans les enfers à la recherche de son aimée Eurydice. Voilà que ce dernier a perdu sa voix. Quand le chanteur ne peut plus chanter, ne reste que la parole... Convaincre les dieux avec de la poésie, voilà ce qu'il lui reste à faire. Et les alexandrins s'enchaînent non sans humour. La tragédie prend alors une tournure plus légère. Orphée danse, Orphée implore, Orphée pleure, Orphée récite mais Orphée échoue et se laisse mourir. Tel un inséparable ne pouvant pas vivre sans son congénère.
Mais l'inséparable se fait phénix et se réincarne en Eurydice. Une Eurydice qui souffre terriblement. De manière presque enfantine, elle se demande quand va arriver son Orphée. L'attente se fait terriblement longue. Eurydice finit par être frappée par la narcolepsie, l'interprétation en devient drôle. Par intermittence, se croisent la poésie et le sommeil.
Khamphommala livre ici une réécriture particulièrement originale du mythe d'Orphée et révèle un véritable talent pour s'amuser avec les registres tragiques et comiques.
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