Elvira @Théâtre de l'Athénée - Louis Jouvet, le 13 Décembre 2019


© Fabio Esposito
Avant même de connaître le contenu de cette pièce, c'est le metteur en scène qui a attiré notre attention : Toni Servillo. On l'a notamment croisé au cinéma dans La grande bellezza ou encore dans Silvio et les autres où il campait le rôle titre du Cavaliere et plus récemment dans 5 est le numéro parfait. Le voilà à la mise en scène pour la deuxième fois et interprète.

Celui qui déclarait avoir "mis beaucoup de temps à sortir de la peau de Berlusconi" peut se rassurer, le transfert dans sa nouvelle peau de comédien-metteur en scène-prof dans Elvira a bien fonctionné. Si quatre comédiens occupent le plateau, on se concentre davantage sur le duo Jouvet-Claudia / Servillo-Valentini. Toute une leçon de théâtre, de jeu, de sentiments par le prisme de la quête de perfection. Dans un décor presque nu - un bureau côté jardin et un transistor meubleront le plateau -, les deux comédiens sont magnifiques. Petra Valentini est admirable dans un exercice qui peut sembler complexe;  jouer les tentatives, l'obstination, en passant par l'inévitable frustration. Les comédiens parviennent à effacer leurs situations de personnages, offrant toute l'illusion de jouer ce qui pourrait être leurs propres rôles. Servillo est enveloppé par la sobriété et magnifie l'exigence de l'homme de théâtre.












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