Une femme se déplace @Théâtre des Abbesses, le 12 Décembre 2019


Rares sont les fois où nous parlons d'une comédie musicale sur ce blog. La dernière fois c'était déjà en 2019 avec Jungle Book de Robert Wilson. Cette fois direction le Théâtre des Abbesses pour la création de David Lescot ; Une femme se déplace. L'histoire ? Celle de Georgia - jouée par Ludmilla Dabo -, une jeune femme à qui tout semble sourire dans la vie : un mari aimant, deux enfants adorables, une bonne situation professionnelle. On la retrouve attablée dans un restaurant au sommet de la tendance - qui a pour étrange spécialité de revisiter la fadeur des plats - avec son amie Axelle. Toutes les deux se racontent leurs vies respectives, étalant leur bonheur. Le déjeuner progresse mais tout ce qui semblait bien aller dans la vie de Georgia s'effiloche et les catastrophes s'enchaînent. Dans la tourmente, Georgia branche son téléphone sur un brumisateur qu'elle pensait être un chargeur de téléphone. La voilà qui se retrouve dans le même restaurant quelques minutes plus tôt. Une cliente du restaurant, prénommée Iris, - interprétée par Elise Caron - qui a commis la même erreur qu'elle, vient lui expliquer comment s'en sortir. S'en suivent donc les différents voyages dans le temps de Georgia. Si en apparence son présent pouvait sembler simple, son passé lui est complexe, imparfait.

Dynamique et efficace, David Lescot a su mettre en place une partition pétillante - interprétée en direct par quatre musiciens - sans s'enfermer dans un seul registre - du jazz au rap -. Toutefois, les textes peuvent parfois se montrer un tantinet simplets. Ce qui n'empêche pas les comédiens d'être plein d'entrain et mènent à bien les chorégraphies - celle des huissiers est une petite merveille -. Pleine d'humour, Une femme se déplace est une création ancrée dans son époque.


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