© Magda Hueckel |
Il avait séduit avec sa création On s'en va en 2019. Voilà que le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski revient avec une création étourdissante de beauté croisant les romans de sa compatriote Hanna Krall Le roi de cœur et Les retours de la mémoire avec L'Odyssée d'Homère.
Cette multiplication de récits convoque une multitude - un peu plus d'une quinzaine - de personnages réels et fictionnels qui évoluent dans des époques différentes et dans des tableaux saisissants aussi cauchemardesques que poétiques. Images filmées et scènes jouées en direct s'entrelacent.
Voilà qu'Ulysse d'Homère côtoie Izolda Regensberg, juive polonaise qui s'est elle-même faite arrêter dans l'espoir de retrouver son mari pour qui elle ira jusqu'à subir la torture. Warlikowski parvient à créer un spectacle grandiose et singulier par son mélange des gen(re)s. Le casting embarque avec lui les spectateurs parfois déboussolés ; le metteur en scène polonais se laisse toujours autant tenter par plus d'un chemin de traverse pour mieux rentrer dans l'histoire.
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