C'est en duo que se construit l'enquête. Florence Hebbelynck joue son propre rôle, son binôme Nicolas Luçon se fera tantôt fils, journaliste, voisin ou encore nièce. Les deux comédiens évoluent dans un plateau sur lequel sont éparpillés des tabourets blancs que l'on trouve dans les bazars comme autant d'immeubles dans les rues. Le metteur en scène Stéphane Arcas justifie ce choix en expliquant qu'ils traduisent l'aspect encombrant et dérangeant que peut présenter la prostitution.
Spectacle kaléidoscopique, Le Chaperon rouge de la rue Pigalle est un pari réussi. Sans a priori, Florence Hebbelynck conçoit une pièce témoignage bienveillante, intéressante grâce aux nombreux personnages qu'elle convoque - tous sans jugement - et savoureuse de par les variations de tons - celui de l'innocence d'un ado offre une légèreté dans l'entrée en matière -. Heureux le spectateur qui aura connu la véritable Cathy et la reconnaitra parmi tous ces fragments. On en retiendra le portrait d'une femme de caractère qui toute sa vie durant se sera battue en conservant une certaine élégance.
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