The Confessions @Théâtre de l'Odéon, le 03 Octobre 2023

"L'homme est naturellement bon et c'est la société qui le déprave." d'un certain Jean-Jacques Rousseau qui lui-même écrivait Les Confessions pourrait résonner bon nombre de fois dans nos têtes pendant la représentation de The Confessions.

© Christophe Raynaud de Lage

On pense aussi à France Gall "Résiste ! Prouve que tu existes." The Confessions ou l'itinéraire d'une femme en quête d'émancipation. Celui de la mère d'Alexander Zeldin qu'il présente plus poétiquement comme "le portrait d’un cœur alors qu’il va cesser de battre". Tout démarre en Australie pour se finir à Londres. Une fresque intime dévoilée au grand jour. 

Amelda Brown entre sur le plateau comme une spectatrice pourrait s'aventurer vers lui sans quiétude particulière. Elle ouvre le spectacle devant un rideau qui lui-même renferme un décor d'une autre époque. Trois jeunes filles sont sur le point de célébrer une espèce de gala de fin d'année. Elles sont euphoriques. 

Un point de départ de toute une histoire marquée par les obstacles sociétaux qui n'ont jamais cessé d'exister à travers le temps. La jeune Alice Zeldin en quête de savoirs, de curiosités a connu l'amour obligé, la violence physique - celle qu'on ne verra pas mais qui marque toujours plus fort - et d'autres épreuves mais rien ne l'a réellement stoppé dans sa recherche de liberté. Alice est une battante. Alexander Zedin reconstitue un voyage particulièrement émouvant dans les époques. 

Ce qui nous a frappé c'est cette maîtrise des couleurs sur le plateau, laissant voir le vintage comme le plus récent de manière presque cinématographique dans un décor mouvant toujours plus réaliste. On traverse les époques avec une aisance très agréable. Amelda Brown sans être pour autant narratrice omnisciente, se fait porteuse garante de l'histoire. Avec elle, une troupe merveilleuse, lumineuse - avec en miroir Eryn Jean NorvillJoe Bannister, Jerry Killick, Lilit Lesser, Brian Lipson,  Pamela Rabe, Gabrielle Scawthorn et Yasser Zadeh - transmet, incarne avec toute la justesse son entourage. Il ne sera jamais question de s'apitoyer mais bien d'entrer en résilience avec Alice. 

  


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