Les carnets du sous-sol @Essaïon Théâtre, le 13 Mai 2024

© Clément Soyer

La première partie du roman Les carnets du sous-sol de Dostoïevski résonne dans la caverne voûtée de l'Essaïon. Un lieu particulièrement adapté pour capturer un espace mental indéfini. C'est ici et en nous tournant le dos nous accueille le comédien et metteur en scène Christophe Laparra. Le voilà qui nous adresse ce texte particulièrement exigeant de l'écrivain russe. Les questionnements sont nombreux et s'envolent dans des contrées philosophiques, poétiques ou encore politiques. L'enfermement comme unique moyen de contenir sa folie à destination de messieurs fruits de l'imaginaire débordant du personnage. 

Christophe Laparra incarne avec la plus grande justesse. Il offre une présence totale et captivante. On se souvient de la lecture de certains extraits par Patrice Chéreau dans les murs du théâtre de l'Odéon en 2002 mais ici, c'est une question d'appropriation du texte, de faire corps avec lui. Et Christophe Laparra y parvient grâce à une scénographie on ne peut plus de circonstance. Xavier Bernard-Jaoul qui signe la création lumière joue des clairs obscurs. La lumière devient métaphore de la pensée. A mesure qu'elle brille, le personnage avance dans sa réflexion jusqu'à la lucidité. 


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