Puisque tu pars @Essaïon Théâtre, le 28 Mars 2024

Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars

Jean-Jacques Goldman

© Jacky Mercien

Quand un ado - Gaspard Martin Laprade - un brin misanthrope mais surtout en profond mal-être se décide à fuguer pour aller au Festival du Cidre au Havre pour aller voir Jean-Jacques Goldman en concert c'est qu'il va vraiment très mal. Non pas qu'on n'aime pas l'un des plus grands paroliers français mais il faut admettre qu'on pourrait avoir des rêves un peu plus ambitieux. C'est même ce que lui dit son oncle musicien - Bruno Bayeux -. Et comme ce dernier est un grand enfant, ça ne l'empêche pas de vouloir le suivre dans cette aventure. Si le premier ne voulait pas avoir le second dans les pattes, c'est raté.

Puisque tu pars est le récit de cette folle histoire. Elle n'a rien d'extraordinaire factuellement. Mais il fallait la penser, l'écrire avec des mots justes - ceux de Quentin Martin Laprade - et la jouer avec les bonnes émotions. C'est ce qu'est parvenu à faire le duo Bruno Bayeux et Gaspard Martin Laprade sous la direction du metteur en scène Joseph Laurent. Les protagonistes sont portés par des comédiens généreux, doux et parfaitement complices. Bruno Bayeux entretient son jeu clownesque sincère qu'on l'a vu exploiter pour Thomas Jolly et Gaspard Martin Laprade se révèle profondément juste - il faut dire aussi qu'il était enfant quand il a joué aux côtés de son acolyte - quand il expose ses théories appuyées par celles de ses aînés Kant et Schopenhauer. L'amour, la vie, la définition même de rock star, les sujets bons à être dissertés ne manquent pas pour deux êtres aussi différents qu'attachants. 


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