Encore une soirée Le Langage des Viscères, la dernière de cette année 2014 !
Cette fois-ci on retourne à l'Auditorium Saint-Germain.
Au programme :
Exposition photos sur la thématique "Rien n'est plus trouble que la grâce", une performance VJ mêlée à de la danse butô "La rose est sans pourquoi", une performance de danse "Cassandre", des lectures, des projections de courts-métrages et pour finir le concert des Soror Dolorosa.
"Rien n'est plus trouble que la grâce", un thème fort poétique qui promet des photos très esthétiques. Un collectif de photographes explore ce sujet en prenant majoritairement des femmes pour modèles. A la rencontre des flous artistiques, juxtaposition des corps et des grains photographiques. Ici, la grâce c'est avant tout l'élégance. Les photographies mêlent poésie, rêverie voire fantasmes colorés.
La soirée commence avec en exclusivité la performance "La rose est sans pourquoi" puisant son inspiration du poème d'Angelus Silesius [ Extraits ici ]. Dorianne Wotton signe à nouveau une manipulation vidéo hypnotique sur une musique atmosphérique interprétée au synthé en direct par Amine Boucekkine. Sons stridents, puissants et chœur saint se mêlent à la délicatesse des mouvements d'Anaïs Bourquin. Plus intime, plus gracieuse Anaïs Bourquin fait disparaître la violence du butô au profit d'une élégance, un minimalisme plus grinçant. Ses mouvements sont plus lents, plus délicats. Une rose qui s'ouvre.
La poésie se poursuit avec Juliette Morel - qui avait déjà participé le 24 janvier dernier en proposant L'Attente - avec une création s'inspirant du texte de Friedrich Schiller; Cassandre. Juliette Morel choisit de mélanger vidéo et danse. Un écran diffuse des images d'elle courant sur une plage, trébuchant, chutant. Le décor est en noir et blanc, seule sa robe ressort de par sa couleur rouge. La création est toujours aussi saisissante, les mouvements sont élégants, les figures sont parfois au sol. La danseuse fixe son public avec intensité, les émotions sont là. Cassandre c'est une prophétesse maudite, rejetée. Ce qui explique les chutes minutieuses.
Après ces deux grands temps forts, Amine Boucekkine revient sur le plateau de l'auditorium et clame un texte poético-philosophique sur la notion du désir. La pureté de ce mouvement humain est questionnée. Ce sentiment à la fois fort et imparfait, si souvent lié à l'amour.
S'en suit la projection de deux courts-métrages :
Rêvalités une collaboration entre le travail photographique de Julie de Waroquier et du travail cinématographique de Damien Steck. Une promenade dans un univers entre le rêve et la réalité d'une esthétique remarquable.
Matin lunaire un court-métrage hypnotique, psychédélique réalisé par Clément Oberto sur la musique du groupe électro Plaid.
La soirée s'achève sur le concert du groupe français Soror Dolorosa. Un groupe s'inscrivant dans la lignée coldwave digne des Cure dans leur période Pornography. Soror Dolorosa dégage ainsi une belle énergie scénique. Le public ne pouvait qu'en demander encore. [ Soror Dolorosa et son titre Dany @Auditorium Saint-Germain ]
Rendez-vous les 20 et 21 mars prochain au MPAA Broussais ! Une programmation lourde vous attend !
Merci Léa ! Si vous désirez plus d'infos :
RépondreSupprimerAnaïs Bourquin - Théâtres d'émotions
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