Du 3 au 20 octobre 2018, la Compagnie du Veilleur - qui célèbre ses 10 ans cette année - a investi la Scène Thélème (restaurant étoilé et salle de théâtre intimiste du 17ème arrondissement parisien) pour y interpréter le spectacle adapté du roman L'Amour conjugal de l'italien Alberto Moravia.
Quand le lieu du spectacle fait office de décor parfait... La salle est divisée en deux par une longue table. Aux deux extrémités de la table sont placées deux chaises, sur les longueurs on retrouve les rangées de fauteuils pour les spectateurs. Sur chaque fauteuil, les spectateurs trouvent un casque audio. Dans le casque, on entendra tantôt les pensées intérieures du personnage principal Silvio - joué ici par Philippe Canales - que ses répliques à son épouse Léda - incarnée par Johanna Silberstein -.
La pièce s'ouvre sur la présentation de Silvio lui-même puis celle de sa fascinante et féline compagne, Léda. L'homme est élégant, il s'introduit comme un esthète. Léda est comme façonnée par son mari. Ce dernier porte en lui un projet ultime : écrire un roman ou au moins, une nouvelle qui relaterait leur union. Pour y mener à bien, il suggère à son aimée de se retirer ensemble dans une villa en Toscane. Lors des déjeuners et des dîners, ils se retrouvent à table pour échanger sur l'avancée du récit. Ils se rendent compte très vite que l'oeuvre stagne. Ils décident de mettre un terme à leurs étreintes nocturnes en s'imposant de faire chambre à part.
Progressivement, la tension s'installe dans le couple. Incapable de se raser lui-même, Silvio recrute un barbier qui intervient à domicile. Le malheureux tentera de séduire Léda, qui a résisté, fait comprendre à son mari que son barbier a eu un comportement déplacé à son égard. Silvio n'en tiendra pas rigueur. Jusqu'à la nuit où il surprendra lui-même les amants en pleine nuit dans les alentours du village. Léda n'en sait rien.
Le jeune Matthieu Roy choisit de recentrer l'intrigue sur le couple animé par une certaine passion dévorante, de façon à obtenir un huis clos où la plupart des sens sont en éveil. L'expérience sonore renforce l'intensité de leurs sentiments, les pensées de Silvio sont comme murmurées aux oreilles des spectateurs, le bruit des couverts qui laissent entendre un certain agacement, les verres qui se remplissent... Tous ces bruits qui n'ont plus un sens mais du sens. La tension devient palpable. Et la vue travaille aussi : les bouteilles de vin, la ménagère disposée sur la table avec une certaine lenteur, les échanges de regards du couple. Ne manquerait plus que le goût. Le jeu des acteurs est chargé d'exigence et l'ambiance qu'ils installent progressivement suit. Le dispositif mis en place permet une immersion totale, un prolongement de l'intime et le résultat satisfaisant.
La pièce s'ouvre sur la présentation de Silvio lui-même puis celle de sa fascinante et féline compagne, Léda. L'homme est élégant, il s'introduit comme un esthète. Léda est comme façonnée par son mari. Ce dernier porte en lui un projet ultime : écrire un roman ou au moins, une nouvelle qui relaterait leur union. Pour y mener à bien, il suggère à son aimée de se retirer ensemble dans une villa en Toscane. Lors des déjeuners et des dîners, ils se retrouvent à table pour échanger sur l'avancée du récit. Ils se rendent compte très vite que l'oeuvre stagne. Ils décident de mettre un terme à leurs étreintes nocturnes en s'imposant de faire chambre à part.
Progressivement, la tension s'installe dans le couple. Incapable de se raser lui-même, Silvio recrute un barbier qui intervient à domicile. Le malheureux tentera de séduire Léda, qui a résisté, fait comprendre à son mari que son barbier a eu un comportement déplacé à son égard. Silvio n'en tiendra pas rigueur. Jusqu'à la nuit où il surprendra lui-même les amants en pleine nuit dans les alentours du village. Léda n'en sait rien.
Le jeune Matthieu Roy choisit de recentrer l'intrigue sur le couple animé par une certaine passion dévorante, de façon à obtenir un huis clos où la plupart des sens sont en éveil. L'expérience sonore renforce l'intensité de leurs sentiments, les pensées de Silvio sont comme murmurées aux oreilles des spectateurs, le bruit des couverts qui laissent entendre un certain agacement, les verres qui se remplissent... Tous ces bruits qui n'ont plus un sens mais du sens. La tension devient palpable. Et la vue travaille aussi : les bouteilles de vin, la ménagère disposée sur la table avec une certaine lenteur, les échanges de regards du couple. Ne manquerait plus que le goût. Le jeu des acteurs est chargé d'exigence et l'ambiance qu'ils installent progressivement suit. Le dispositif mis en place permet une immersion totale, un prolongement de l'intime et le résultat satisfaisant.
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