Ceux qui vont mieux @Monfort Théâtre, le 24 Mars 2022

 
© Jérôme Teurtrie

Deuxième excursion au Festival (Des)Illusions du Monfort le temps d'une bal(l)ade poético-punk avec Sébastien Barrier pour son spectacle intitulé sobrement Ceux qui vont mieux. Nous voilà entraînés dans sa folie douce obsessionnelle pour les british Sleaford Mods. Outre le duo britannique, l'homme de théâtre s'entoure du souvenir de son père, du poète breton Georges Perros et d'Yves Tano, un curé d'origine ivoirienne officiant à Morlaix qui aura tenté de commettre le péché ultime du haut d'un viaduc. 

Dans la grande salle, pupitres, ordinateur, pad à sons, poutres peuplent le plateau. Au-dessus de la tête du comédien, un avant-bras mécanique - quasi robotique - emprunté à une statue du Christ. Tout au fond, un grand écran sur lequel seront projetées en alternance des images filmées du chat de l'homme de théâtre, de ses promenades loufoques et des extraits télévisés avec ses héros - qu'il préfèrera hisser encore plus haut, au rang de saints - Sleaford Mods. Il tisse ainsi un récit en vrac marqué par la mélancolie, la fragilité du quotidien - les sons du pad sont parfois des paroles touchantes de son propre père sorties de leur contexte - et la poésie brute, un spectacle en équilibre sans filet de sécurité pour peut-être mieux savourer les vertiges de l'existence.  






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