© Jean-Louis Fernandez |
Après ses inoubliables Idoles, le cinéaste Christophe Honoré convoque à nouveau les disparus - à l'exception de sa mère - à l'Odéon - la proximité avec le Panthéon n'est que pur hasard renouvelé - mais cette fois-ci, ses plus proches du côté maternel nantais : ses oncles, ses tantes, sa grand-mère et son grand-père. Tout ce petit monde se retrouve dans une salle de cinéma dans laquelle il était encore possible de fumer, à l'ancienne, comme à l'époque où ils étaient encore là. Il - se faisant interpréter par le jeune Youssouf Abi-Ayad - les a réuni là pour leur parler du film qu'il voulait faire sur eux mais qui ne sortira - probablement - pas. Le tournage du film aura finalement lieu sous nos yeux sur les planches.
Les souvenirs, les traumatismes, les amours, les névroses, tout y passe. Avec la même tendresse, le même humour parfois mordant, la légèreté grave, Honoré écrit une pièce qui tente de reconstruire une partie de son histoire mais qui se voit mêlée à la version de chacun des protagonistes, un grain de sel non négligeable - qui, par certains moments, peut s'avérer mal dosé -. Mais chaque fois, les chorégraphies pensées par la fidèle Marlène Saldana sont des poèmes aériens - mention particulière au moment flamenco sur les fauteuils -.
© Jean-Louis Fernandez |
Christophe Honoré signe un spectacle mélo touchant sur fond de retrouvailles avec ses origines - on pense parfois au Retour à Reims du sociologue/philosophe Didier Eribon -, honnête avec quelques pardonnables longueurs.
Merci au héros du jour : Léo
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