J'attends que mes larmes viennent @Monfort Théâtre, le 07 Janvier 2022



Le plateau de la cabane du Monfort théâtre est presque nu. Lumière sur une plante verte. Qui parle ! Une prise de parole assez importante : les accessoires de théâtre ont des revendications et elle a décidé de les porter pour tous. Elle nous parle aussi de sa complicité avec une table basse scandinave. Puis, épuisée par les émotions, elle reprend son rôle. Le comédien Kamel Abdessadok fait son entrée en cowboy. 

Puis le décor change. Une cabine téléphonique côté jardin, le comédien revient sur une mobylette côté cour. Un dialogue s'installe entre les deux, du moins Abdessadok la comprend. Il passe un coup de fil à un cousin, à le mère d'un ami, à l'ami, à la sœur de l'ami pour finir par échanger avec le nouvel acquéreur de sa mob. Il s'apprête à monter à Lyon pour La marche des beurs. L'action se situe donc dans les années 1980. Il finira tabassé par une marionnette skinhead. 

Abdessadok ouvre un nouveau chapitre. On le voit en sosie d'Etienne Daho - marinière et perfecto sur le dos - entonnant le tube du chanteur "Le grand sommeil". Il se prête au jeu de l'interview sur lui, les raisons qui le font se sentir proche de l'artiste pop français. L'interview se poursuit hors champs. 

Voilà pour les deux premières saynètes. Pour ne pas en dire trop, nous ne rentrerons pas dans le détail de la suite qui se poursuit dans le même esprit. Dévoilons juste le final ; un mélange de monologue et performance dansée. 

J'attends que mes larmes viennent est un spectacle qui mélange one-man-show intime - sans pour autant être dans le 100% vrai - et théâtre d'objets. Le spectacle d'une rencontre aussi entre un comédien - Kamel Abdessadok - et lui-même vu par une metteuse en scène qu'il ne connait pas plus que ça - Anne-Elodie Sorlin -. Les deux sont habitués au travail collectif - 26 000 couverts pour lui, Les Chiens de Navarre pour elle -, ils ont composé à 4 mains. On (sou)rit, on apprivoise la chaleur véhiculée par Abdessadok. Et on pense à Niagara. C'est intime et rigolo, intimorigolo en somme !


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