© Pierre Grosbois |
Après Cap au pire et La dernière bande, le duo Lavant - Osinski reprend son aventure Beckettienne dans les murs du Lucernaire pour L'image. L'image ce sont en vérité quatre textes : L’image, Un soir, Au loin, un oiseau et Plafond que l'on retrouve dans un recueil beckettement intitulé Pour finir encore et autres foirades.
Dans cette même mise en scène minimaliste, Denis Lavant est plongé dans l'obscurité totale. Les mots naviguent dans l'espace, ils percutent les murs et reviennent au visage. Toujours impeccable, la diction de Lavant se savoure. Il incarne les mots, plus qu'il ne les dit. Son corps immobile pour la majeure partie du temps s'accorde quelque déplacements, toujours dans la pénombre. Le théâtre à nouveau réduit au dire, au langage à ce qu'il offre de plus fort. Le son et L'image.
Un moment planant, suspendu où seuls les mots et la voix vous accompagne. Le hasard a poétiquement voulu que le duo pose ses bagages dans la plus haute salle du théâtre ; la salle Paradis. Mais les mots de l'auteur ne décrivent pas le prétendu paradis, ils dépeignent l'existence dans ce qu'elle a de plus absurde.
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