La petite fille qui disait non @Maison des Métallos, le 16 Novembre 2018


© Thierry Laporte
La petite fille qui disait non de Carole Thibaut c'est une manière contemporaine de revisiter le conte de Charles Perrault Le petit chaperon rouge et le réécrire un peu. 

Cette petite fille qui disait non elle s'appelle Marie (Marie Rousselle-Olivier), elle est sage comme une image et vit seule avec sa mère, Jeanne (Hélène Seretti), femme active indépendante, infirmière. Comme cette dernière ne cesse de courir partout, elle la confie à sa propre mère : Louise (Yann Mercier). Et cette grand-mère offre une parenthèse fantaisiste à sa petite-fille. Elle lui partage ses souvenirs de sa gloire passée. Elle nourrit l'imaginaire de sa petite-fille. Jusqu'au jour où elle est emportée par la mort. Marie se retrouve seule. Quand elle allait chez Louise, Marie devait contourner la Cité-Forêt. Voilà qu'un jour, elle décide de désobéir à cette obligation. Elle dit non. Elle grandit. Passer par la Cité-Forêt c'est découvrir le monde et ses dangers. 

Carole Thibaut met en scène la crise d'adolescence. Se croisent également les thématiques de la transmission intergénérationnelle et du rapport à la mort. Une mère qui fait de son mieux pour éduquer sa fille mais qui se heurte aux imperfections. Ces dernières sont d'ailleurs matérialisées sous forme de petites bosses dans le décor que signe Camille Allain-Dulondel. Conçu pour un jeune public (à partir de 8 ans), La petite fille qui disait non est un spectacle qui finalement s'adresse à tous. 

Derrière un voile de tulle, la fantaisie de Louise offre des moments très poétiques. L'envol de Marie dans le monde des grands gagnerait en intensité si Lou s'avérait être plus âgé ou peut-être plus méchant car Marie n'est quasiment pas effrayée et revient à sa rencontre très facilement. 

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