La dernière bande @Théâtre Athénée - Louis Jouvet, le 08 Novembre 2019


On prend les mêmes et on recommence. A peu de choses près. On reprend le duo Denis Lavant/Jacques Osinski, un auteur ; Beckett et un lieu : l'Athénée - Louis Jouvert. Cette fois-ci, place à La dernière bande.

De nouveau plongés dans l'obscurité, les spectateurs font face à un bureau métallique central sur lequel des cartons numérotés en chiffres romains sont empilés. Au centre du bureau, l'objet de toutes les attentions : le magnéto. Denis Lavant est assis. Il ne fait rien, n'articule aucun mot. Pas même un soupir. Le silence habite les lieux. Et, soudainement, le voilà qui souffle, se palpe jusqu'à trouver une montre qu'il regardera de près puis un jeu de clés. Les voilà qui font un cliquetis, il y a désormais de la vie. Il ouvre les tiroirs un à un. L'un d'entre eux couvait une banane. Le comédien la pèle, la consomme, jette la peau. C'est sur cette dernière qu'il glissera de façon clownesque. Les gestes se répètent.

Puis il finit par mettre la main sur ce qui donna naissance au titre de la pièce ; la dernière bande, la bande 5 de la boîte 3. Le comédien se surprend à savourer le mot "bobine" qu'il prononcera à plusieurs reprises en direct, en prenant soin de détacher l'intégralité des syllabes. Ses gestes, ses déplacements, ses grimaces sont de la poésie à l'état brut. Une poésie de clown blanc qui revisite son passé. La partition est émouvante, exigeante et pour le moins saisissante. 

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