« Le remède à l'ennui, c'est la curiosité. La curiosité elle, est sans remède. » Ellen Parr
Racine ou La leçon de Phèdre @Théâtre de la Contrescarpe, le 06 Mars 2016
"Les poètes respirent autrement" affirme la tragédienne Anne Delbée.
Vêtue d'une chemise blanche sur laquelle sont posées des bretelles qui elles-même tiennent un sobre pantalon de costume noir, la tragédienne livre un spectacle entre la transmission de savoirs sur Jean Racine et la déclaration d'amour à la dernière pièce profane ; Phèdre.Alternant l'humour et la poésie, Delbée fait vivre les vers de la tragédie avec une telle fougue. Sous des aspects pédagogues, c'est souvent la déclaration d'amour au théâtre, à la tragédie et à la langue française qui prend le dessus. Elle fait aussi partager aux spectateurs les "ratés" de Phèdre qu'elle a pu voir.
Elle chante, elle rape en portant la casquette à l'envers, toujours dans l'idée d'honorer la richesse des vers du dramaturge disparu. Sa connaissance intime de ce dernier donne envie d'ouvrir à nouveau les pièces et de les analyser en profondeur. Sa maîtrise de la diction en alexandrin rappelle les cours de français où l'enseignant rattrape l'élève ayant le malheur d'écorcher la ponctuation.
Parfois dans la pénombre, Anne Delbée voit se poser sur elle un rayon de lumière qui l'enveloppe tel un second costume. Ce n'est pas son âge qui osera faire effet sur l'énergie qu'elle dépensera pour ce spectacle. Ses yeux brillants garantissent son dévouement.
Entre deux comédies au Théâtre de la Contrescarpe, il faudra bien prendre le temps de revisiter le théâtre classique, nous avons tellement de choses à apprendre des plus grands !
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