C'est à la Maison des Métallos que la joyeuse bande des Tréteaux de France s'est installée pour y jouer le conte visionnaire sombre et loufoque La guerre des salamandres du tchèque Karel Capek.
© Jean-Christophe Bardot |
Les spectateurs se trouvent embarqués dans une fiction politique noire à la manière d'un George Orwell mêlée à la poésie d'un Charlie Chaplin. Le fond de l'histoire est simple : les catastrophes causées par la cupidité de l'homme. Entre critique sévère des dérives du capitalisme et dénonciation de la destruction progressive de la planète Terre, La guerre des salamandres s'inscrit dans le registre de l'épopée fantastique.
Tout commence avec le récit d'un capitaine qui découvre des salamandres. Ces créatures sont, en apparence, très proches des humains. De façon fascinante, les salamandres ne feront aucune apparition sur les planches - ou très brièvement et pas nettement - laissant l'imaginaire opérer. Ces dernières débusquent des perles qui suscitent immédiatement l'intérêt de l'homme. Aussitôt, le capitaine décide de tirer profit des perles et par extension, des créatures. Elles se retrouvent surexploitées par une multinationale, cotées en bourse... L'enfer ne fait que commencer aussi bien pour elles que pour l'humanité.
Dans une scénographie très ingénieuse - signée Samuel Poncet - et proche du théâtre d'objets, les sept comédiens interprètent avec une énergie débordante pas moins d'une cinquantaine de personnages et entraînent avec eux les spectateurs dans un univers presque cinématographique. Si au début le rire de bon cœur est de mise, celui-ci se fait de plus en plus grinçant à mesure que l'on sent se rapprocher l'incroyable proximité avec notre actualité. Une scène de négociations entre les différents pays - qui n'est pas sans rappeler l'accord de Paris faisant suite à la Conférence de Paris (COP21) sur le climat - prête à sourire : les grandes puissances échangent entre elles, l'incapacité pour les plus faibles de s'exprimer signifiée par un micro souffrant d'un fâcheux dysfonctionnement.
Le rythme soutenu, le petit cachet retro ne peut que séduire avec, en toile de fond, la réflexion profondément anti-autoritarisme de l'auteur.
Dans une scénographie très ingénieuse - signée Samuel Poncet - et proche du théâtre d'objets, les sept comédiens interprètent avec une énergie débordante pas moins d'une cinquantaine de personnages et entraînent avec eux les spectateurs dans un univers presque cinématographique. Si au début le rire de bon cœur est de mise, celui-ci se fait de plus en plus grinçant à mesure que l'on sent se rapprocher l'incroyable proximité avec notre actualité. Une scène de négociations entre les différents pays - qui n'est pas sans rappeler l'accord de Paris faisant suite à la Conférence de Paris (COP21) sur le climat - prête à sourire : les grandes puissances échangent entre elles, l'incapacité pour les plus faibles de s'exprimer signifiée par un micro souffrant d'un fâcheux dysfonctionnement.
Le rythme soutenu, le petit cachet retro ne peut que séduire avec, en toile de fond, la réflexion profondément anti-autoritarisme de l'auteur.