Pour cette édition, Amine Boucekkine et ses artistes ont choisi de s'installer à la toute nouvelle Maison des Pratiques Artistiques Amateurs dans le 14ème arrondissement. Une soirée plus intimiste que les précédentes mais un succès toujours au rendez-vous !
Une exposition en partenariat avec le collectif CAVE; Angel Roy Graphikart, Erwan Kénizoré, Angelina Nové, Nihil, Eric Lacombe, Daria Endresen, Sibylle Ruppert, Bastien Lecouffe Deharme, Steve Taniou, Elodie Huré, Paul Toupet et en exclusivité deux illustrations de ...
David Lynch !
Pas de thématique précise cette fois mais une réelle fascination pour le corps.
Erwan Kénizoré joue sur le vaudou avec ses sculptures de petites tailles.
La sculpture de Paul Toupet 1,2,3 soleil rappelle un univers burtonien, l'innocence de ces enfants-lapins-zombies est presque angoissante !
Pendant la visite de l'exposition, Sarah Violaine proposait une performance sous forme de déambulation. Une présence shamanique erre dans la MPAA Broussais, un esprit bienveillant venu d'outre-tombe pour se présenter aux mortels.
Les lectures ne manquent pas d'arriver : Claire Barré proposait un extrait de son roman Ceci est mon sexe* (si vous ne l'avez toujours pas lu, il serait temps ;-) ) et à son habitude Amine Boucekkine suggère un texte sombre. Ici on nage dans l'utopie, l'espoir pessimiste de l'homme et son avenir sur Terre.
Fin des premières lectures : projection du court-métrage de Vincent Bourre; La place du mort.
Un court-métrage mettant en scène un apprenti conducteur, son professeur et un accident. Le film ne dispose pas de beaucoup de dialogue, le silence est de mise et l'angoisse du jeune conducteur est ressentie par les spectateurs.
Place au concert d'Aube L, jeune chanteuse qui était déjà passée par Le Langage des Viscères par le passé. Elle se définit comme un bisounours dépressif mais reste relativement joyeuse. Son sourire communicatif n'a pas manqué de séduire les spectateurs. Véritable femme orchestre, elle joue sur un synthé, du violon, de la guitare et tape le rythme sur une caisse accompagnée d'une cymbale. Avec des tonalités électro, Aube L est un savant mélange des Cure, de Radiohead et de Depeche Mode. Lors d'une conversation avec elle, Aube L revendique bien sûr encore plein d'autres influences.
Les secondes lectures prennent place. Wilfried Salomé lance la sienne avec humour pour finalement la délaisser. Il s'agissait d'un texte sur une génération : les trentenaires. La joie contrastant avec le désespoir. Amine Boucekkine attire les spectateurs sur un sujet qui les concerne tous : la vie en ville. La grandeur de cet espace physique s'opposant à la petitesse de son habitant, sa solitude, la folie grandissante. Les intonations sont proches de la rage. Pour finir sur celle de Marc-Louis Questin, connu de la scène gothique pour sa littérature fantastique et goth. Une lecture qui s'avère théâtralisée, romantique et élévatrice.
La soirée se termine sur le concert des jeunes Random Monsters, un groupe talentueux qui a une excellente énergie. Des sonorités psychédéliques voire stoner, le son est excellent pour les oreilles. Une certaine noirceur délicieuse se dégage. Quatre garçons à suivre !
Prochain rendez-vous : le 6 Décembre à partir de 18h30 à l'Auditorium Saint Germain !
* Chronique du roman disponible ici