Programmé
il y a un an au Théâtre de Poche-Montparnasse, The Servant a remis le couvert
pour 60 irrévocables. Primé par le Molière du Comédien dans un spectacle de
théâtre privé, le succès est au rendez-vous pour cette nouvelle saison !
Tony (Xavier
Lafitte), jeune aristocrate paresseux vient de s’installer dans une maison
de ville à Londres. Afin de pouvoir jouir de sa paresse, il embauche un
domestique pour le moins modèle, travailleur et brillant. Ce dernier répond au
prénom de Barrett (Maxime D’Aboville).
Sentiment de lutte acharnée et de domination se retrouvent pour un excellent
huis clos orchestré par Thierry Harcourt.
Décor des années 50, installé progressivement et « détruit »
par Barrett – conçu par Sophie Jacob -,
costumes d’époques réussis – un travail de Jean-Daniel
Vuillermoz - et les jeux de lumière
astucieux - Jacques Rouveyrollis et Jessica Duclos -. Cette adaptation est qualifiable de cinématographique tant l’ambiance
se rapproche du thriller avec une tension bien palpable.
Maxime
D’Aboville ne pouvait que mériter ce Molière, il incarne avec
brio ce personnage droit, froid, une vraie figure angoissante que l’on ne
pouvait qu’attendre de ce serviteur. Xavier
Lafitte avec ses airs de bonne famille colle au personnage de Tony, si
enjoué qui sombre progressivement. Thierry
Harcourt a pris soin de choisir une traduction – assurée par Laurent Sillan - au plus proche de la
version originale, l’humour britannique transposé en un humour noir qui fait
rire les spectateurs du Poche-Montparnasse et le rythme est remarquablement
bien tenu. Les comédiens interprétant les personnages secondaires suivent et
non dans l’ombre.
Il est encore temps de courir au Théâtre de Poche-Montparnasse !
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