Les Vagues @Théâtre de Belleville, le 06 Septembre 2019


Ils sont six. Ils portent du noir et blanc et occupent le plateau dans l'obscurité. Progressivement la lumière se diffuse dans la salle. Le décor est loin d'être surchargé ; il est composé principalement et simplement de chaises et d'une table recouverte d'un drap blanc. L'ambiance est lourde. Ils viennent d'enterrer leur ami ; Perceval. 

Un ami dont ils ont tous un souvenir singulier. S'enchaînent les souvenirs de chacun. Tour à tour, ils se rappellent et revivent des situations. Le jeu de lumières en tout en clair-obscur très cinématographique permet de recréer un univers qui s'avère être l'intime pour chacun des personnages, comme si le spectateur s'offrait un plongeon dans leurs âmes. Il offre des tableaux presque oniriques. Sans pour autant saisir la personnalité de Perceval, on comprend une volonté de s'échapper, de se détourner de la mort. Et tout comme cette alternance dans l'éclairage, les tableaux oscillent entre gravité et comique. 

Les six comédiens dirigés par la jeune Georgia Azoulay offrent une pièce complexe et raffinée à l'image de l'écriture de l'oeuvre originale de Virginia Woolf qui se lit tantôt en prose tantôt en vers. 




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