Jaha Koo clôt sa trilogie Hamartia avec The History of the Korean Western Theatre au Théâtre de la Bastille. Il est à nouveau accompagné de son fidèle compagnon Cuckoo (l'autocuiseur de riz) et d'un petit nouveau ; l'origami baby. Cette fois-ci quand on rentre, Jaha Koo est assis à même le sol en pleine session de pliage.
Après avoir décortiqué le contexte socio-économique de la Corée dont il est originaire depuis la crise financière de 1997, Jaha Koo essaie de revenir aux origines du théâtre coréen. Et il nous partage un triste constat ; c'est complexe de parler de théâtre coréen, parce qu'il n'y en a tout simplement pas. La faute du colon japonais notamment. L'héritage occidental est plus que jamais présent dans l'apprentissage même du théâtre.
De la même manière que pour Cuckoo (souvenir), il convoque la mélancolie et l'humour. Koo se livre un peu plus personnellement dans ce spectacle, n'hésitant pas à raconter des anecdotes qui lui sont chères ; sa grand-mère qui perd la mémoire, l'arrivée de son fils… Doit-on voir un parallèle entre la perte de la mémoire de sa grand-mère et l'absence d'une culture propre, l'effacement progressif des traditions...? Peut-être. La naissance de son fils serait donc une sorte d'issue, de renaissance d'une identité coréenne ? L'homme de théâtre déploie à nouveau ses maîtrises de l'utilisation de la vidéo qui l'accompagne durant tout le spectacle. Le dernier volet d'Hamataria se révèle donc tout aussi touchant que Cuckoo et renouvelle le genre du théâtre documentaire.
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