© Pierre Grosbois |
Le public est en équilibre avec le comédien. Ses silences, la variation des intonations, chaque son est un mouvement risqué, un instant fragile. Comme si tout pouvait s'écrouler si l'homme de théâtre osait, par malheur, quitter la dalle. Bras le long du corps, Lavant est immobile. Seule sa bouche, à peine visible, s'anime. Dans le fond, les quelques petites lueurs de Catherine Verheyde apparaissent telles des lucioles orangées dans la nuit. Le rythme est lent et les respirations sont déstabilisantes. Équivoque, le texte de Beckett est complexe, sombre et Lavant envoûte en offrant une véritable performance linguistique.
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