Christophe Raynaud de Lage |
Dans un espace scénique présenté comme une piste de cirque, Paul Desveaux met en abyme la représentation.
S'enchaînant comme les numéros au cirque, les scènes dévoilent toutes les facettes de Lulu - que ses amants prennent plaisir à nommer autrement selon leurs envies -. Aimante, élégante, séductrice, provocatrice, victime, miséreuse mais toujours libre. Lulu charme en permanence.
Portée par une douce Anne Cressent, Lulu donne à être aimée, adorée non sans souffrance. Elle est l'incarnation de Madame Rêve d'un certain Bashung qui trouve sa place dans un moment suspendu dans le temps et l'espace : Cressent se transforme en interprète accompagné de l'acrobate Jonas Leclerc. Les deux artistes offrent un instant chargé de poésie.
Christopjhe Raynaud de Lage |
Ce texte de Wedekind n'est pas dénué de résonance avec l'actualité à l'heure du #balancetonporc. Il frappe ici en mélangeant les thèmes du pouvoir très vite rattrapé par celui de l'argent et du désir.
Les dix comédiens accompagnés des trois musiciens offrent une prestation scénique de qualité qui font oublier les un peu plus de trois heures annoncées. L'auteur voyait sa tragédie comme une "tragédie monstre", celle qui croise la fascination et l'angoisse finalement.
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